Car pour aller d’une ville à une autre, c’est le moyen de transport le moins onéreux (exemple : Dakar / Saint-Louis => 264 Kms => 2745 FrsCFA => 4,18 €), donc la seule solution offerte à la plupart des sénégalais.
Autant vous dire que si vous avez le courage de vous aventurer dans ce type de transports, souvent appelés « les cercueils ambulants » ou mieux, les « s’en fout de la mort », cela peut être « amusant et très couleur locale » mais aussi très dangereux.
Et malgré qu’ils soient tous abondamment décorés, ornés comme des œuvres d’art roulantes et couverts d’inscriptions religieuses, ces petites camionnettes (de marque " Renault "), bleus et jaunes pour la plupart et affichant plusieurs millions de kms au compteur, sont de vrais dangers publics : car quand ce n’est pas à cause de l'absence de frein ou le manque de feux ou phares, c’est la vétusté de la mécanique sans parler de la carrosserie qui sont en cause et, à tout moment, vous risquez votre vie puisque les chauffeurs ne connaissent pas vraiment le code de la route, voire même pas du tout. Et le permis, bien souvent, ils ne l’ont pas vraiment passé, ils l’ont souvent acheté ! ...
Après les maladies, ce sont les accidents de la route qui tuent le plus dans ce pays et dès que l’on emprunte les routes sénégalaises, on est frappé par le nombre de cars calcinés ou renversés dans les fossés d’où les occupants ont vraiment peu de chance de s’en sortir indemnes.
Dernièrement, une collision entre deux cars rapides a fait une dizaine de morts car les deux conducteurs se livraient à une course poursuite ; ils travaillaient pour la même compagnie et une prime aurait été promise à celui qui rentrerait le plus vite à bon port ! ?... sans commentaire.
Pour terminer, j’ajouterai que ces petits autobus « s’en fout de la mort » font partie intégrante du paysage sénégalais, et que si jamais un jour ils venaient à disparaître, le Sénégal ne serait plus le même.
Bien amicalement à vous tous.
Chaudes pensées du Sénégal.
Sosso