Spectacle inouï que celui de ces dizaines de pirogues bariolées revenant du large, les cales remplies de leurs précieuses cargaisons !
Ces intrépides marins affrontent chaque jour une barre redoutable pour aller à 5 ou 6 milles du rivage. Leurs pirogues, creusées dans un tronc d’arbre Fromager (voir un de mes autres articles de ce blog) sont moins frêles qu’il n’y paraît puisqu’elles peuvent embarquer de 2 à 20 pêcheurs et quand on sait que la plupart ne savent pas nager et qu’il n’y a – bien sur ! – aucun gilet de sauvetage, on se dit que quand même ils sont bien courageux ! …
Mais ici au Sénégal, la pêche fait partie de la vie de tous les jours : avec 35 kgs par personne et par an, les sénégalais se classent au 3ème rang mondial des mangeurs de poissons.
La pêche constitue surtout la première activité économique du pays et aussi sa première source de devises.
Aujourd’hui, environ 10.000 pirogues rapportent 80 % des prises, alors que quelques 300 chalutiers assurent les 20 % restants.
Près de chez moi se trouve la ville de Mbour, laquelle tient une place privilégiée dans l’économie régionale grâce à son énorme port de pêche artisanale, d’où sont d’ailleurs issues les photos de cet article.
C’est toujours un spectacle saisissant et haut en couleurs, sauf si comme moi, on craint vraiment … les odeurs TRES fortes de poissons !
Car dès le retour des pirogues, ce sont les femmes qui se chargent des poissons qui doivent être séchés au soleil, après avoir été salés et trempés dans de l’huile de requins pour éloigner les mouches ! autant vous dire que ça éloigne aussi Sosso … sauf dans mon assiette, car j’adore cela !
Ici donc, je ne suis jamais privée de lottes, daurades, espadons fumés, langoustes, etc … bien évidemment pour des prix raisonnables, et mon mari Domi, quant à lui, s’adonne de temps à la pêche, un de ses plaisirs.
Elle est pas belle la vie ?...
Bizzzz à vous + amitiés.
Sosso
(PS : 4ème photo => kangouste de 2 kgs 400 !).